mardi 18 novembre 2008

3D Secure: une sécurité égale à celle de Facebook?

Nous sommes à l'heure du liability shift. Quels sont les premiers constats des marchands?:

Neutralité sur les taux de conversion

Une crainte initiale des marchands venaient d'un possible rejet de la part des acheteurs. Complexité supplémentaire, temps d'attente pour l'authentification, sentiment d'inutilité de la chose, autant d'arguments qui auraient pu freiner l'internaute.
Le constat en provenance des sites ayant fait la bascule est qu'il n'en est rien. Certes est constaté un temps d'authentification, la réponse prenant approximativement 30sec, mais il semble que pendant ce temps l'acheteur ne ferme pas sa fenêtre. Il attend. Nos amis publicistes sauront un jour quoi faire de ce temps de cerveau disponible.
En revanche cela n'accroit pas non plus le taux de conversion. La vente de 3DS faite par le GIE carte bancaire comme un outil de sécurité ressentie ne respecterait pas ses promesses sur ce point.

Difficulté de la bascule

La mise en place de 3DS est très loin de la douceur annoncée initialement. Plusieurs acteurs ont souffert ou souffrent encore.

Les banques particuliers ont des efforts pédagogiques à faire auprès de leurs clients acheteurnautes. Explication de la démarche, informations à fournir. Tout le monde ne lit pas son relevé bancaire, l'effort de communication pour déclencher le passage à 3DS est supérieur à son estimation initiale

Les banques professionnels étaient les premières, de fait, à traiter le sujet. Du point de vue technique de leur côté la chose se digére, avec un coût perceptible. Maintenant c'est l'utilisation de leurs API pour les sites marchands qui posent problème. Voyons ce point au paragraphe suivant.

Les sites marchands doivent supporter un coût de bascule non négligeable. Mise en place d'API, modifications des processus de gestion des commandes, le changement n'est pas neutre. L'accompagnement des banques n'est pas fameux et les conseils ou explications des opérateurs carte bancaire ne convaincent pas. Un marché se développe pour des intégrateurs de paiement qui ont là l'oppportunité d'offrir des compétences et un savoir-faire.

Au final, en dépit de la douleur de la bascule, des premières estimations montrent que 3/4 des acheteurnautes ont fait la bascule et que la moitié des transactions sites marchands sont 3DS, avec ou sans authentification forte.

Adoption à la hussarde

Force est de constater que la méthode n'est pas le fort des acteurs du monde carte bancaire.

Pour les sites marchands: si vous ne passez pas 3DS vous supportez la fraude, votre assurance en prend un coup, avec à terme la possibilité de se voir refuser la vente par carte bancaire.
Pour les acheteurs, si vous achetez sans passer par 3DS, vous devenez un acheteur à risques, et donc certaines de vos transactions seront refusées, voire toutes.

C'est sûr que vue comme ça, on a du mal à résister.
Ce n'est pas en empêchant de faire du business qu'on en fait, mais en créant des affaires. Si les acteurs de 3DS étaient plus sûr d'eux, il est évident qu'ils n'auraient pas fait appel à de telles méthodes. Mais l'argumentaire commercial ne passant pas, de temps en temps il faut, qu'on est en quasi monopole, passer en force.

On comprend bien ici que l'objectif de 3DS n'est pas de faciliter le travail du site marchand, du banquier, ou de rassurer l'utilisateur, mais d'écarter des responsabilités juridiques Visa et Mastercard. Ce n'est pas un apport au marché dont on est en train de parler, mais d'une modification des règles du jeu en faveur des organisations carte bancaire.

Intérêt de la solution?

Car finalement, la question est là. Mais que résout 3D Secure?

Côté fraude, pas grand chose. Il faudra continuer à faire du rating de panier et de client car ça n'est qu'un outil supplémentaire, pas une résolution en soi de la dimension paiement de la fraude.
Justement, c'est là que réside le problème. Les impayés viennent certes en partie de l'instant paiement lors de la conclusion de l'acte d'achat, mais surtout du charge back et de la fraude à la livraison

Rappelons que l'information que reçoit le marchand lors de l'acte d'achat n'est qu'une information temporaire. Il peut encore se poser des questions de solvabilité du client et d'annulation du paiement ou de la plainte pour vol. Car en quoi demander la date de naissance sécurise d'avantage le marchand ou permet d'affirmer que l'acheteur est bien le porteur déclaré de la carte? C'est une information disponible sur Facebook! Sans parler d'ailleurs de toutes les sociétés de marketing direct et de collecte d'informations grand public qui deviendront la cible des attaques, car c'est là un bon vivier d'informations personnelles. Si la sécurité s'appuie sur ce maillon là, il risque de devenir le plus faible.

Quant à la fraude à la livraison qui génère une grande partie des impayés, elle n'est en rien résolue par le système. C'est bien le porteur de carte qui renseigne sur le site, mais il déclare n'avoir jamais reçu le colis, ou qu'il était vide, ou qu'il était ouvert.

3D Secure, la résolution d'un non problème?

C'est bien possible, mais laissons aussi au marché le soin de digérer cette solution. Certains sites marchands internationaux confessent qu'à l'étranger, où le système est déjà mis en place, il n'y a eu aucun impact sur leur taux d'impayés et sur leur coût de gestion des commandes. La question de l'intérêt pour les sites de supporter les coûts de ce changement se pose véritablement.

lundi 17 novembre 2008

Aujourd'hui, soyons fair-play

Et ne faisons aucune remarque déplacée sur le parti socialiste.

On ne tire pas sur une ambulance.
Quelle boucherie que les interviews et les petites phrases lâchées dans les couloirs...

Mon dimanche matin sur Europe 1 était un vrai bonheur.

Mais je tiens à saluer l'intelligence politique du maire de Paris, qui a compris le moment où s'effacer, et son ralliement à Mme Aubry.
Le parti socialiste a peut être une chance de s'en tirer, s'il sait traiter la dichotomie qui s'opère, pour ou contre Mme Royal.

Espérons-le. Pour un débat sain il faut des contradicteurs constructifs, et en l'état la gauche ne saurait en être un face au gouvernement en exercice, et cela n'est pas très bon.

vendredi 14 novembre 2008

Ca y est, on y est

Un premier post!

Après quelques mois d'hésitations, de j'ai pas le temps et de ah oui faut que je m'en occupe, je profite de mon vendredi soir pour lancer l'opération "je m'y mets".

Donc deux choses:
- ouverture du blog d'Olorin
- Twitter!: http://twitter.com/Olorin_leblog

Quels thèmes aborder ici?

Question qui finalement rejoint le "Pourquoi écrire?"

L'e-commerce, déjà. Ca, c'est mon métier.
Les sorties, la bouffe, l'hédonisme. Ca c'est un art de vivre.
La lecture, que je pratique en dilettante. Ca, c'est un loisir, sur lequel j'émets à l'occasion quelques critiques
Le reste. Ca, c'est la réserve à bordel, pour rappeler que je suis chez moi et que je dis ce que je veux.

Et pourquoi écrire alors?
Parce que j'en ai envie!

Et la plateforme?

Blogger? C'est gratuit, déjà. Je suis déjà consommateur de service google sur un autre compte (mail, agrégateur, recherche, actualités, picassa, documents).
Donc par souci de simplification j'ai gardé la même plateforme.

Si cette aventure dure je passerai sous des cieux un peu plus chiadés, type wordpress ou dotclear.

Voilà, c'est tout pour l'instant, je vais jouer avec les options de la plateforme